Victoria YOUSSIF ESTAN a 67 ans. Avec son mari Elia Yasir Fareed ESTAN, 71 ans, ils sont tous deux Chrétiens d’Irak. Ils ont trouvé un refuge temporaire à Beyrouth dans un logement minuscule d’une pièce dans le quartier de DEKWANA, RAJ. Ils ont été contraint à l’exil il y a quelques années. Ils ont en effet quitté l’Irak en 2014 par leurs propres moyens.
L’association CARITAS les a aidé au début en leur fournissant de la nourriture. La famille paie un loyer mensuel de 200 dollars US. Ils ont deux grands enfants et un petit-fils qui vivent dans un très petit logement en dehors de Beyrouth. Les enfants travaillent comme concierge pour 400 dollars par mois.
Fuir Erbil 15 minutes avant l’arrivée de Daesh
Demeurant à Batnaya, ils ont du fuir pour Erbil où ils sont restés 4 mois. Ils ont tout laissé sur place. Ils ont du fuir à nouveau Erbil quinze minutes avant l’arrivée de Daech.
Elia est handicapé et se déplace sur une chaise roulante. Le prêtre vient chez eux chaque semaine. Le couple vit dans une petite pièce. Ils ont soigneusement plié leurs oreillers et leurs couvertures sur le sofa de fortune qui leur sert également de lit.
Victoria déborde d’énergie pour me recevoir. Elle me sert un café avec un grand sourire. Elle aide son mari à s’installer de la chaise roulante au sofa.

L’exil et la difficile quête d’une nouvelle terre d’accueil pour les réfugiés chrétiens d’Irak
Ils ne veulent pas retourner en Irak. Ils préfèrent demeurer en exil. Comme beaucoup de réfugiés chrétiens d’Irak, ils cherchent à aller en Australie où ils ont des proches. Ils disent qu’ils ne veulent pas aller en France car ils n’ont pas de proche là-bas.
Installé sur le sofa de fortune, Elia revêt timidement son petit bonnet en laine irakien. Lui et son épouse esquissent un sourire triste devant mon objectif.

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